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Libération

Chirac plaide pour une convention internationale

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publié le 15 octobre 2003 à 1h23

Sur la scène internationale au moins, Jacques Chirac tient ses promesses. Le président de la République a profité hier d'une intervention devant la 32e conférence générale de l'Unesco (1) pour plaider en faveur d'un code international de bioéthique. En février, lors des vingt ans du Comité national d'éthique, il avait déjà dénoncé les «chercheurs dévoyés» et les «laboratoires sans scrupule» (Libération du 24 février).

Très applaudi par les délégués des 190 pays membres de l'Unesco, Jacques Chirac a appelé à «établir les principes de la bioéthique en droit public international». Il a dénoncé les dérives que permettent les sciences de la vie, citant pêle-mêle l'eugénisme, la vente de gamètes sur l'Internet, les mères porteuses et des expérimentations médicales contraires à la dignité humaine, autant de réalités actuelles «inspirées par l'absence de moralité, l'appât du gain, voire la folie». Le président a aussi dénoncé les trafics d'organes et d'humains et les tentatives de clonage reproductif annoncées par des scientifiques irresponsables ou un «mouvement sectaire» (les raëliens ndlr). Comme en écho à son discours, un scientifique américain a annoncé hier une expérience de «cuisine cellulaire» réalisée en Chine, qu'on pourrait qualifier de «presque clonage» (lire ci-dessous).

Jacques Chirac a suggéré l'élaboration d'une déclaration universelle au sein de l'Unesco qui pourrait constituer la base d'«une convention-cadre et de protocoles thématiques élaborés au cas par cas en fon