Redoubler d'imagination. Tout faire pour éviter la banalisation. Car, dans la longue série des journées mondiales, celle d'aujourd'hui porte sur l'alimentation. A l'occasion de cette manifestation initiée par la FAO (organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) en 1979, le Comité français pour la solidarité internationale (CFSI), qui regroupe trente associations en France, organise l'opération «Alimenterre, contre la faim, relevons le défi» (1) : une semaine de débats et d'événements animés par des associations, dont Artisans du monde, Solagral, la Confédération paysanne ou Solidarité laïque.
Une semaine pour dire (et redire) que plus de 2 milliards d'individus dans le monde souffrent de carences alimentaires, que sur 840 millions de personnes sous-alimentées, 600 millions sont des paysans, ou encore que les causes de la faim et de la malnutrition sont bien connues : pauvreté, répartition inégale des moyens de production agricole, libéralisation des échanges...
Fléau. Outre les débats, des actions spectaculaires sont également prévues. Telle l'opération coup de poing lancée par Action contre la faim et qui vise, selon une responsable de l'ONG, à «piquer et frapper les esprits sur la réalité de la faim» : ce matin, un gong installé sur une scène au pied du Trocadéro rythmera le fléau de la sous-alimentation, soit un décès toutes les quatre secondes, environ 24 000 par jour ! «Des bénévoles portant des blousons estampillés des plaies de la terre (guerre,