Pune (Inde) envoyé spécial
L'Etat du Maharashtra, sur la côte ouest de l'Inde, est actuellement le théâtre d'une expérience qui pourrait s'avérer cruciale pour la planète en cette ère de dérèglement climatique. Souffrant d'un manque de précipitations, l'Etat a en effet fait appel à une entreprise américaine, Weather Modifications Incorporated (WMI), pour jouer les dieux de la pluie. En clair : WMI doit, pour un coût de 55 millions de roupies (environ 1 million d'euros), provoquer des «pluies artificielles» pendant trois mois.
«La mousson a été très inégale cette année dans notre région, explique Nakil Mahendra, du département local de l'irrigation. Par conséquent, une dizaine de districts du Maharashtra sont en proie à la sécheresse. Nous avons donc décidé de faire appel à WMI afin de voir s'ils pouvaient remédier au problème. Selon les estimations, leur méthode permet d'augmenter la pluviométrie de 15 % à 20 %.» Le secret ? Injecter, depuis un avion, du sel dans les nuages afin d'augmenter le nombre de particules qui servent de point d'ancrage aux gouttes. Une «insémination artificielle», en quelque sorte, qui provoque ou accélère le processus de condensation.
Coup de pouce. «Nous ne pouvons pas nous substituer à la nature, nuance Ben Hiebert, l'un des météorologues envoyés par WMI pour superviser l'opération. Mais nous avons les moyens de provoquer des pluies qui tardent à venir, ou bien d'augmenter la quantité de précipitations issue d'un nuage donné.» En d'autres termes, le