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Libération

Chimie d'intérieur

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publié le 29 octobre 2003 à 1h36

Un rendez-vous avec Greenpeace est rarement une bonne nouvelle. L'association écologique publiait, hier, les résultats d'analyses toxiques qu'elle a fait effectuer sur une centaine d'échantillons de poussières domestiques. Conclusion : nos intérieurs regorgent de cocktails toxiques pour la santé. «Cela ne sert à rien d'être inquiet, il faut être révolté», tempête Yannick Viquaire, chargé de la campagne «toxiques» de Greenpeace. Hier, devant le ministère de l'Economie et des Finances, les militants ont déployé leurs banderoles «Chimie hors contrôle !» et «Politiques responsables». Une jeune fille emprisonnée dans un tube à essai géant a symbolisé pendant une heure «la soupe chimique dans laquelle nous sommes condamnés à vivre et l'usage de la planète par l'industrie comme d'un laboratoire d'expérimentations à grande échelle».

Ménage. Ce happening avait pour but d'attirer l'attention sur la campagne de prélèvements menée par l'association. En mai, les militants ont débarqué dans soixante foyers français (les quarante autres étant basés en Espagne, Slovaquie, Italie et Allemagne) avec un aspirateur. Puis ils ont fait le ménage. Parmi les domiciles visités, ceux du Vert Noël Mamère et de la comédienne Marion Cotillard, mais aussi une école maternelle en région parisienne.

A chaque fois, les laboratoires qui ont reçu les échantillons ont recherché cinq familles de produits chimiques : les esters de phtalate qui assouplissent le PVC et que l'on trouve dans les revêtements de sol, le