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Libération

Avec la canicule, ozone à risques

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publié le 30 octobre 2003 à 1h37

Exceptionnel par son ensoleillement et ses températures caniculaires, l'été 2003 a aussi battu des records de pollution à l'ozone. Un Français sur deux en a été victime, estime l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie). Selon le premier bilan global, dressé à partir des mesures de 40 associations agréées de surveillance de la qualité de l'air, plus de 30 millions de personnes en France ont été soumises, pendant des durées pouvant atteindre plusieurs heures, à des dépassements du seuil d'information pour la population (lire ci-contre). Des résultats qui n'avaient jamais été observés depuis que les mesures de l'ozone ont été généralisées à l'ensemble du pays en 1991. Et qui s'expliquent par les conditions météorologiques exceptionnelles. Atmosphère très stable, vents faibles, températures nocturnes élevées, faible couverture nuageuse ont favorisé la formation d'ozone.

Pour Souad Bouallala, responsable de l'exploitation et de la diffusion des données sur la qualité de l'air à l'Ademe, le plus étonnant dans ces résultats, «c'est la durée des seuils de dépassement et l'apparition de zones géographi ques jus que-là peu touchées». Le seuil d'alerte a en effet été dépassé durant treize jours et a concerné huit régions : Provence-Alpes-Côte d'Azur, Ile-de-France, Cen tre, Lorraine, Rhône-Alpes, Bretagne, Alsace, Languedoc-Roussillon. «D'habitude, explique Souad Bouallala, l'ozone se détruit pendant la nuit, avec la baisse des températures et la fin de l'ensole