L'une des plus importantes tempêtes géomagnétiques jamais observées a frappé la Terre tôt mercredi matin. Un puissant jet de particules chargées qui n'ont mis que dix-neuf heures pour toucher la Terre, contre trois jours pour les vents solaires habituels. Des particules inoffensives pour les êtres vivants sauf pour les astronautes de la Station spatiale internationale qui se sont réfugiés dans un module mieux protégé puisque l'atmosphère joue le rôle d'un bouclier.
Aurores boréales. «Les indices géomagnétiques relevés atteignaient presque le maximum», souligne Jean-Yves Prado, du Centre national d'études spatiales (Cnes). Cette tempête a son origine dans une éruption solaire majeure qui se hisse au quatrième rang par ordre de puissance. «Nous en observons rarement de cette ampleur», précise Alan Gabriel de l'Institut d'astrophysique spatiale à Paris. Selon la Noaa (1), cette tempête serait à l'origine d'aurores boréales exceptionnelles, observées très au sud comme à El Paso au Texas.
Une perturbation de ce type n'avait pas été enregistrée depuis 1989. A cette époque, elle avait provoqué des coupures d'électricité massives au Québec. Pour le moment, aucun incident de ce genre n'a été observé. Seules quelques interférences ont chatouillé le réseau électrique du Nord des Etats-Unis et du Canada, selon la Noaa. Cette tempête a aussi endommagé certains circuits électroniques de satellites. «Nous avons noté des problèmes au niveau de satellites d'observation comme Soho. Ce derni