Menu
Libération

La Grèce refuse son visa au «Clem»

Article réservé aux abonnés
publié le 1er novembre 2003 à 1h40

Clemenceau, acte III, scène 1. La fresque maritime sur fond de désamiantage de l'ancien fleuron de la Marine nationale a rebondi une fois de plus vendredi. Alors que la France espérait l'envoyer dans le port du Pirée, le porte-avions s'est vu refuser son «visa» par Athènes. Le porte-parole du gouvernement, Christos Protopapas, a fait savoir vendredi après-midi que la Grèce ne «souhaite pas accueillir le Clemenceau dans un de ses chantiers navals». Le bâtiment, qui croise depuis le 18 octobre au large de la Sicile, n'est pas près de relâcher dans un port.

Selon le contrat négocié entre la France et la firme Ship Decommissioning Industry, le Clemenceau devait être désamianté au Pirée, avant d'être découpé et revendu au poids de la ferraille en Inde. C'était du moins ce qui était écrit dans le scénario du deuxième acte (Libération des 29 et 31 octobre)... «Le navire se trouve toujours dans les eaux italiennes, au large du port d'Augusta», expliquait le service de communication de la Marine vendredi, pour couper court à toute rumeur de retour de l'ex-porte-avions vers Toulon.

La main dans le sac. Au ministère du Budget, qui gère le contrat de démantèlement du Clemenceau, on «prend acte de la décision grecque», tout en s'avouant amer de l'ampleur prise par l'affaire, surtout «depuis que la Turquie a fait savoir qu'elle aurait refusé le navire s'il s'était présenté dans ses eaux». C'était la destination «secrète» qu'avait choisie la firme espagnole Gijonesa de Desguaces en charge du