Voilà une bonne nouvelle. Car en matière de prise en charge des malades du sida, certes, il est crucial d'avoir des médicaments vendus à bas prix, mais encore faut-il avoir des outils cliniques et virologiques pour évaluer leur efficacité. Dans la revue médicale The Lancet parue samedi, une équipe de médecins anglo-zambienne révèle avoir mis au point un test particulièrement économique de surveillance des traitements antirétroviraux du sida. Et cela à partir de la simple mesure d'une enzyme repérée dans une goutte de sang déposée sur un papier-filtre.
D'ordinaire, l'analyse la plus fiable pour évaluer un traitement anti-VIH repose sur le comptage des cellules dites de l'immunité, les fameuses CD4. Un faible nombre de CD4 dans le sang constitue l'indicateur principal à partir duquel les médecins décident d'entamer une thérapie intensive. De même, une remontée des CD4 à plus de 200 par millilitre de sang constitue la preuve d'un redémarrage «raisonnable» du système immunitaire.
Les auteurs de cette publication ont travaillé à partir des échantillons sanguins de 42 malades du sida zambiens : des gouttes de sang ont été prélevées puis séchées sur du papier-filtre. Le comptage des CD4 a été effectué avec un test disponible dans le commerce puis, à titre comparatif, avec le système de calcul par cytométrie en flux, considéré comme la référence en ce domaine. «De nombreux pays africains commencent à avoir recours aux thérapies antirétrovirales, mais le contrôle de ces traitements n'e