Vent de secteur sud, force 4 à 5. Les conditions étaient presque clémentes en Manche à l'arrivée des deux navires-poubelles américains remorqués vers la Grande-Bretagne. Comme il en avait le droit, le convoi a choisi de remonter le détroit côté britannique : le Dispositif de séparation du trafic (DST) des Casquets, au niveau du Cotentin, est facultatif. Les navires se dirigeaient hier soir vers le pas de Calais, où ils devront obligatoirement emprunter le DST du Cap Gris-Nez, qui, vers l'est, impose une remontée le long des côtes françaises et un signalement du navire aux autorités.
Comme prévu, un second remorqueur est venu former un second convoi. Le Canisteo et le Caloosahatchee avaient traversé l'Atlantique l'un derrière l'autre, tirés par un seul navire. Côté français, on se voulait serein. «Il n'y a pas de problème ni de danger particulier, soulignait hier la préfecture maritime de Cherbourg. Mais le convoi est tout de même accompagné d'un remorqueur prêt à intervenir en cas de besoin.» Il s'agit de l'Abeille Languedoc affrété par la France, qui doit être relevé par l'Anglian Monarch franco-britannique à l'entrée du pas de Calais.
Si la situation semble claire pour les autorités françaises, la confusion la plus totale règne en Grande-Bretagne. La firme Able UK, qui doit en principe désosser les deux épaves et deux autres qui sont en route dans l'Atlantique, s'en est vu refuser provisoirement le droit. Outre que les navires représentent un volume de déchets qui dépass