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Libération

Soupçons d'opacité sur le nucléaire

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Publié le 14/11/2003 à 1h53

Les écologistes s'invitent aujourd'hui à l'hôtel Matignon pour déposer les 10 000 premières signatures d'une pétition exigeant l'abrogation d'un arrêté qui chamboule depuis

quelques mois le petit milieu du nucléaire. Publié le 9 août au Journal officiel, ce texte fait tomber sous le coup du «secret-défense» toutes les questions relatives à la «protection» et au «contrôle» des matières nucléaires (Libération du 7 octo bre 2003). Cela inclut, bien sûr, les transports ferroviaires ou routiers qui mobilisent toujours les antinuclé aires. Mercredi encore, deux militants enfermés dans des tubes d'acier ont immobilisé durant deux heures, dans le sud de la Moselle, un convoi transportant des déchets destinés à être enfouis en Allemagne.

L'arrêté secret-défense a si bien mobilisé les écologistes que le gouvernement a décidé de le corriger, ce dont les militants ne veulent se contenter. «Il m'a été demandé de préciser le dispositif, explique Didier Lallemand, haut fonctionnaire de défense au ministère de l'Industrie et auteur du texte. On veut juste démontrer que la politique de transparence n'est pas remise en cause, mais que la population doit être protégée contre toute malveillance.»

Si la pétition ne concerne que l'arrêté secret-défense, c'est, pour les associations, l'occasion de dénoncer une autre série de textes en rapport avec le nucléaire publiés depuis quelques mois. Début septembre, un décret portant sur la «création d'un comité interministériel aux crises nucléaires et radiol