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Libération

«Angkor, un capital non renouvelable»

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publié le 17 novembre 2003 à 1h54

Joyau culturel, première destination touristique et ressource numéro un du Cambodge, le célèbre site d'Angkor peut virer du rêve au cauchemar si cette manne est sauvagement surexploitée. Depuis dix ans, à la demande des Cambodgiens, la communauté internationale intervient à Angkor. En 1993, la conférence de Tokyo a permis de lancer plus de 100 projets (déminage des sites, lutte contre le pillage, restauration...). Celle de Paris, qui a réuni plus de vingt pays ce week-end, prolonge le travail, notamment sur le développement durable de la région.

Inondations. Le site d'Angkor comprend une centaine de temples érigés entre le IXe et le XIVe siè cle. L'école française d'Extrême-Orient y a commencé ses travaux en 1907. Mais les fouil les et la conservation ont été suspendues entre 1975 et 1991 à cause de la guerre. Depuis le début des années 1990, Siem Reap, la cité des temples d'Angkor, a connu une explosion démographique : elle est passée de 75 000 habitants en 1992 à 108 000 en 2002. Avec des quartiers entiers sans eau ni électricité.

Traditionnellement, le drainage s'opérait par des canaux et bassins d'accumulation mais le développement urbain a perturbé ce système : les eaux de pluie qui vont aux rizières sont de plus en plus polluées. Des quartiers sont régulièrement inondés, comme celui très peuplé de Vat Bô, à l'est de la ville, notamment depuis la construction d'une route dont le système de drainage accroît les écoulements d'eau... Autant de problèmes que le Comité interna