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Libération

La France fait feu de tout bois tropical

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publié le 20 novembre 2003 à 1h57

En investissant, mardi matin, le chantier d'un nouveau site du ministère de la Culture, rue des Bons-Enfants à Paris, pour protester contre l'utilisation de bois tropical non certifié, les écologistes de Greenpeace ont pointé du doigt un sujet qui embarrasse beaucoup les autorités françaises : le code des marchés publics n'inclut encore aucune clause rendant obligatoire la certification du bois tropical importé.

Volontariat. En d'autres termes, la France continue d'importer du bois tropical dont rien n'assure qu'il a été coupé dans un cadre respectueux de l'environnement. D'ailleurs, dans un communiqué publié mardi après-midi, le ministre de la Culture, Jean-Jacques Aillagon, n'a pas démenti l'utilisation, par ses services, de bois tropical non certifié. Il s'est simplement protégé derrière le fait que cet usage était «marginal» et que le marché en question avait été passé plusieurs mois avant les engagements pris par Jacques Chirac en faveur de la préservation des forêts primaires. Des engagements qui datent aujourd'hui d'un an et demi (la conférence sur la biodiversité à La Haye en avril 2002) et qui ne se sont, pour l'instant, pas traduits dans la réglementation nationale. «Les questions relatives aux marchés publics sont toujours délicates car nous travaillons dans un système concurrentiel, ce qui ne rend pas toujours facile la cohabitation entre objectifs économiques, sectoriels et environnementaux», explique-t-on avec une certaine gêne au ministère de l'Ecologie et du D