C'est un lent grignotage qui se poursuit sur le front du sida. L'Onusida, qui a présenté hier son rapport annuel sur «Le point sur l'épidémie de sida dans le monde», dresse un constat terrifiant de la poursuite de la propagation du VIH sur la planète. Certes, il est fini le temps où l'on assistait à des sauts énormes d'une année sur l'autre, où l'épidémie se propageait de façon fulgurante, atteignant des continents jusqu'alors épargnés, comme ce fut le cas à la fin des années 90.
Là, c'est encore plus désespérant. L'épidémie continue, c'est tout. Exemple : en Afrique subsaharienne l'épidémie était galopante, elle reste «galopante». En Asie, elle se poursuit à un rythme soutenu. En Europe, les pays de l'Est ne contrôlent rien. En Amérique du Sud, aucune amélioration. Au final, «alors que cette année l'engagement politique s'est intensifié, que la mobilisation communautaire devient plus dynamique, que les fonds augmentent, et que les programmes de traitements passent à la vitesse supérieure», les données statistiques sont... simplement un peu plus mauvaises que l'année précédente. Fin 2003, l'Onusida estime que près de 40 millions de personnes sont infectées par le virus. En un an, 5 millions de personnes ont été nouvellement touchées, plus de trois millions de personnes sont mortes. Depuis l'arrivée du virus au début des années 80, près de 23 millions de personnes auraient été tuées par le sida.
Afrique subsaharienne : deux tiers des cas au monde
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