La coïncidence a donné le ton. Tandis que la ministre déléguée à l'Industrie, Nicole Fontaine, présentait, vendredi matin à Paris, avec le PDG d'EDF et le directeur de Réseau de transport d'électricité (RTE), le plan «aléas climatiques extrêmes», plusieurs milliers de foyers étaient privés d'électricité en Isère, Savoie et Haute-Savoie... Des chutes de neige provoquaient la rupture de lignes à haute tension au moment où François Roussely, le PDG d'EDF, vantait le plan «grand froid». Un dispositif centré sur l'«amélioration de la robustesse du parc nucléaire». On ne peut penser à tout... et le plan «aléas climatiques» ne répond pas à toutes les questions soulevées cet été par la canicule.
Ce plan a été demandé par Nicole Fontaine pour réduire l'impact des grands froids comme des canicules sur la production d'électricité. L'été dernier, avec l'usage accru des systèmes de climatisation, la consommation d'électricité a bondi, suscitant la crainte de coupures de courant. Le gouvernement avait accordé une dérogation à EDF sur les températures maximales autorisées dans les rivières pour le rejet des eaux servant au refroidissement des centrales. Au grand dam des associations écologistes.
En prévision de l'été 2004, EDF annonce la mise au point d'un modèle de prévision de cinq à dix jours des températures des fleuves, opérationnel dès mars. L'électricien, qui prévoit une ruée des Français vers les climatiseurs, va aussi modifier ses prévisions de consommation et définir des usagers pr