Les objectifs de Kyoto sont clairs : en 2012, il faudra ramener nos émissions de gaz à effet de serre au niveau de 1990. Et pour réduire ses rejets, c'est mieux de savoir ce que l'on émet. C'est valable pour les humains mais, surtout, pour les industriels et les entreprises, gros émetteurs, notamment dans les domaines du transport ou du bâtiment. L'Agence de développement et de maîtrise de l'énergie (www.ademe.fr) vient de sortir un logiciel d'aide au diagnostic, appelé Bilan carbone. De la confection des emballages à l'acheminement du produit fini, toute l'activité de l'entreprise est passée au crible.
Chez LVMH, on s'est prêté de bonne grâce à l'expérimentation des pré-versions du logiciel. «Intuitivement, on s'est dit que nos émissions de carbone étaient faibles, raconte Sylvie Bénard, responsable de l'environnement chez LVMH. En faisant notre bilan, nous avons décidé d'explorer les pistes les plus aberrantes.» Le groupe choisit d'étudier trois activités : les parfums, les vins et les spiritueux. Tous les postes sont chiffrés en tonnes équivalent carbone (TeqC).
Tout y passe : matières premières, emballages, fabrication, transports des produits, déplacements des collaborateurs, élimination des déchets... «Chaque salarié, dans ses attitudes, participe à notre bilan carbone. La réussite dépend de l'implication des gens», précise Sylvie Bénard. Par exemple, sur le site de production des champagnes Veuve Cliquot, les rejets propres à la production du vin à bulles représentent s