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Libération

Retraite anticipée pour les vieux pétroliers

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publié le 5 décembre 2003 à 2h12

Accord important pour les uns, compromis scandaleux pour les autres. L'accord trouvé hier soir à Londres sur la réglementation du transport pétrolier, lors d'un comité extraordinaire de l'Organisation maritime internationale (OMI), divise. L'Union européenne avait réclamé cette réunion pour tenter d'élargir à l'ensemble de la planète les règles qu'elle applique depuis le 21 octobre. Après avoir rallié à ses positions le Canada, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, l'UE a dû affronter la Russie et la multitude de petits pays qui délivrent des pavillons de complaisance, avec en guise d'arbitre une OMI vexée des décisions jugées unilatérales des Quinze en matière de sécurité maritime.

«Union sacrée». Côté européen, on s'estime satisfait. Eric Berder, le sous-directeur de la sécurité maritime au ministère français des Transports, s'est félicité hier soir du compromis. Il a souligné «l'union sacrée» entre les Quinze et les dix pays accédants. Ce n'est pas rien, car l'arrivée en mai de Chypre et de Malte, des pays dont la flotte est importante, va renforcer le poids européen à l'OMI. «Nous gagnons deux à cinq ans par rapport à l'échéancier adopté après les naufrages de l'Erika et du Prestige», s'est réjoui Eric Berder. Les pétroliers entrés en service avant 1982 devront être désarmés en 2005. De plus, comme l'Europe le demandait, l'obligation du transport par pétrolier à double coque des cargaisons de fioul lourd sera effective à partir du 5 avril 2005 pour les cargaisons de plus de