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Libération

Un parc en plan

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Biodiversité. Le Grand Parc transfrontalier du Limpopo, commun au Mozambique, au Zimbabwe et à l'Afrique du Sud, n'est toujours qu'un projet.
publié le 8 décembre 2003 à 2h14

Johannesburg (Afrique du Sud)

de notre correspondante

C'était il y a un an tout juste, le 9 décembre 2002. Thabo Mbeki, président sud-africain, Joaquim Chissano, son homologue du Mozambique, et Robert Mugabe, président du Zimbabwe, ouvraient symboliquement le plus «grand royaume des animaux au monde», lors d'une cérémonie en grande pompe à Xai-Xai (Mozambique). Abattant pour le symbole un grillage érigé en 1975 entre le Mozambique et l'Afrique du Sud. «Faire tomber les barrières qui nous séparent est une métaphore pour nous tous qui appartenons à une même communauté», avait expliqué le président sud-africain. Le Grand Parc transfrontalier du Limpopo, qui recouvre 35 000 kilomètres carrés, devait être accessible aux touristes avec un visa unique.

Tigre de papier. Aujourd'hui, le projet n'est encore qu'un tigre de papier. Dans le parc national du Limpopo, au Mozambique, il n'y a toujours pas de routes, ni d'hôtellerie, et 20 000 personnes attendent d'être relogées ou d'obtenir un travail sur place. «Nous avons commencé à discuter avec les communautés et travaillons avec le gouvernement mozambicain, explique William Van Riet, directeur de la Peace Parks Foundation, à l'origine du Grand Parc. On ne peut pas se permettre le moindre faux pas. Certains veulent partir, d'autres rester. Il faut assurer le relogement, trouver du travail pour les autres et assurer leur sécurité vis-à-vis des animaux.»

Les fondateurs du parc avaient d'abord annoncé une ouverture en 2003. Ils parlent mainten