Bruxelles (UE), correspondance.
Le Comité permanent sur la sécurité alimentaire de l'Union européenne (UE) ne voulait pas prendre une telle responsabilité : les experts des Etats-membres ont donc rejeté, faute de majorité qualifiée, la demande de mise sur le marché du maïs doux transgénique BT-11 (produit par la firme suisse Syngenta, résistant à un insecte, la pyrale, et résistant à un herbicide), destiné à la consommation humaine.
Le résultat du vote est sans surprise. Car l'autorisation du BT-11 signifiait, de fait, la levée du moratoire, en vigueur depuis 1999, sur l'importation de nouveaux organismes génétiquement modifiés. Un enjeu lourd de conséquences politiques pour certains pays, dont l'opinion publique rejette encore majoritairement les OGM (organisme génétiquement modifié).
Division. Hier, le dossier, très sensible, qui a profondément divisé les Quinze, a néanmoins été expédié en une heure et demie. Six pays (l'Espagne, le Royaume-Uni, l'Irlande, les Pays-Bas, la Suède, et la Finlande) ont voté pour. Trois pays l'Allemagne, la Belgique et l'Italie se sont abstenus. La France, elle, a voté contre. A l'instar de l'Autriche, du Danemark, du Luxembourg, du Portugal et de la Grèce, presque tous à l'origine du moratoire instauré en 1999 pour bloquer toute nouvelle autorisation d'OGM...
Echec. Faute de majorité qualifiée, la patate chaude a donc été renvoyée aux ministres européens de l'Agriculture ou de l'Industrie, à charge pour la future présidence irlandaise de fixe