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Abracadabra, nous serons 9 milliards sur Terre en 2300 !

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publié le 10 décembre 2003 à 2h15

Faut-il tenter de prévoir la population de la planète à long terme ? Les Nations unies ont publié hier une étude sur ce que pourrait être la terre dans trois siècles. La tâche était immense. Les démographes de l'ONU ont tenté de suivre l'évolution de la population, pays par pays, sur trois cents ans. La fourchette de projections est à la hauteur du défi : gigantesque. Une tentative qui ne fait pas l'unanimité chez les démographes.

Scénario catastrophe. Les démographes se sont amusés à regarder ce que donnerait une fertilité constante, et identique à ce qu'elle est aujourd'hui, à 2,68 enfants par femme. Tout en annonçant par avance le caractère impossible de cette issue. En trois siècles, la population passerait de 6,3 milliards, en 2003, à 134 000 milliards d'âmes !

Plus sérieusement, les auteurs de l'étude ont retenu quatre hypothèses sur la fertilité, avec des valeurs comprises entre 1,85 et 2,35. Toutes ont un point commun : à partir de 2050, le taux de mortalité poursuivra une nette baisse et l'impact des migrations internationales sera nul. Dans un scénario «médian», les chercheurs ont considéré une fertilité en baisse entre 2050 et 2150, avant de regrimper aux alentours de 2 enfants par femme. En 2300, la population s'établirait à 9 milliards.

Un second scénario, dit «haut», considère une fertilité de 2,35. Dans ce cas, la terre devrait accueillir plus de 36 milliards d'âmes... La troisième hypothèse, dite «zéro croissance» repose sur une tendance d'équilibre à long terme