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Libération

Tiède sommet sur le réchauffement

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publié le 13 décembre 2003 à 2h19

Gueule de bois à Milan. La 9e conférence des Nations unies sur le climat s'est achevée hier, dans une ambiance mi-figue, mi-raisin. Tour d'horizon du bilan de ces douze jours de tractations.

Les plantations de forêt

C'est l'un des points essentiels du protocole de Kyoto. Il prévoit que les plantations de forêts sont déductibles des émissions de gaz à effet de serre (GES), puisque les arbres croissent en pompant le gaz carbonique dans l'air. Il faut planter deux arbres pour piéger les rejets liés au voyage aller-retour en avion d'une personne entre Milan et New York. Le sommet de Milan a permis de préciser ce que seront les «puits de carbone». Sont éligibles les forêts d'arbres de plus de deux mètres, dont le feuillage recouvre plus du dixième de la surface. Les écologistes n'ont pas réussi à faire exclure les plantations ne comportant qu'une seule essence, ni l'utilisation d'espèces «aliens» et de variétés transgéniques. En revanche, les Etats pourront refuser l'utilisation de ces arbres OGM en fonction de leur législation. Une clause qui a provoqué la colère des Etats-Unis.

La Russie se fait prier

Le pays, qui pèse 17 % des émissions de GES, doit impérativement ratifier le protocole de Kyoto pour que celui-ci entre en vigueur. Moscou a soufflé le chaud et le froid depuis plusieurs jours. Certains responsables craignent que le protocole ne handicape la croissance économique, tandis que d'autres mettent en avant les profits que rapporterait la vente de permis de polluer. Pour fai