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Libération

Nuage administratif sur le nucléaire français

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Selon des écologistes, des réacteurs fonctionneraient dans l'illégalité.
publié le 16 décembre 2003 à 2h21

Le réseau «Sortir du Nucléaire» lance une nouvelle offensive contre les responsables du nucléaire français. Selon l'ONG, 16 des 58 réacteurs nucléaires de l'Hexagone fonctionnent dans l'illégalité, à commencer par ceux des centrales de Gravelines (Nord) et Cruas (Ardèche) qui ne disposent pas de l'autorisation de rejets d'effluents non radioactifs. De son côté, Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher) violerait les normes de rejets. «Sortir du nucléaire» annonce son intention de déposer des plaintes au pénal à l'encontre de responsables d'EDF, mais aussi de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Chez EDF, on explique que l'affirmation de «Sortir du nucléaire» est fausse. «Tous les sites fonctionnent aujourd'hui avec un arrêté de rejet valide. Les dernières autorisations ont été accordées en novembre», justifie Dominique Minière, directeur adjoint à la protection et la sécurité nucléaire chez EDF. «Les autorisations ont été signées, mais ne sont pas encore parues au Journal officiel», corrige André-Claude Lacoste, président de l'ASN.

Traîner. Pour fonctionner, une centrale nucléaire a besoin d'autorisations. Elles sont encadrées par un décret de 1995, qui a réorganisé la procédure. Il en est ainsi pour le prélèvement d'eau et les rejets d'effluents liquides et gazeux non radioactifs. En théorie, l'absence d'autorisation devrait conduire l'autorité de contrôle à ordonner l'arrêt de la centrale, ou, au moins, à faire cesser le «délit». Dans la pratique, plusieurs centrales ont fonct