Londres intérim
Le gouvernement britannique a tenu à fêter le centenaire de l'aviation en frappant un grand coup. Contre toute attente et au nez des associations de défense de l'environnement pourtant puissantes en Grande-Bretagne , Alistair Darling, secrétaire d'Etat aux Transports, a annoncé une expansion tous azimuts des infrastructures aéroportuaires britanniques dans les douze ans à venir.
Lourd impact. Au menu, une troisième piste d'atterrissage et un sixième terminal pour Heathrow, une deuxième piste pour Gatwick, Stansted et Birmingham, et l'expansion des terminaux et pistes des aéroports de province d'Edimbourg, Glasgow, Prestwick, Aberdeen, Dundee, Inverness, Cardiff, Belfast, Liverpool, Newcastle, Teesside, Leeds-Bradford et Bristol. La plus grande surprise demeure le feu vert à une troisième piste d'atterrissage pour Heathrow, alors qu'une enquête publique de six ans avait conclu que cette éventualité était «inacceptable pour des raisons écologiques». Les émissions de gaz à effet de serre issues du trafic aérien ont en effet un lourd impact sur le réchauffement climatique.
Il semblerait que le gouvernement ait été «épouvanté», selon le quotidien The Guardian, par l'énormité des prévisions concernant les flux de voyageurs aériens qui devraient passer de 189 millions par an actuellement à 460 millions d'ici à 2020. Par ailleurs, le nombre de décollages et atterrissages atteint cette année 2 millions contre 670 000 en 1970. Darling a tenu à rassurer tant bien que ma