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Libération

La Chine s'inquiète à nouveau du Sras

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publié le 29 décembre 2003 à 2h29

Pékin de notre correspondant

C'est la menace la plus sérieuse d'un retour du syndrome respiratoire aigu sévère (Sras). Les autorités chinoises ont annoncé samedi l'hospitalisation d'un «cas suspect» de porteur du Sras, un homme de 32 ans initialement soigné pour une pneumonie classique. Si ce cas était confirmé par les examens en cours, ce serait le premier «vrai» retour du Sras depuis sa disparition en juillet dernier : les deux cas signalés récemment, à Singapour et à Taïwan, sont des accidents de laboratoire et restent isolés.

Isolement. Le patient de Canton a été placé le 24 décembre en isolation, et plusieurs personnes ayant été en contact avec lui ont été mises en quarantaine. L'état du «cas suspect» est jugé stable, et les analyses initiales n'ont pas encore permis de déterminer avec certitude s'il s'agissait bien du Sras. L'organisation mondiale de la Santé (OMS) a demandé à ce que les analyses soient effectuées hors de Chine, mais le gouvernement chinois n'a pas encore répondu à cette requête. C'est dans cette région de Canton, dans le sud de la Chine, que l'épidémie avait pris naissance il y a un peu plus d'un an, avant de s'étendre à Hongkong, au reste de la Chine, puis à une trentaine de pays, infectant plus de 8 000 personnes et provoquant 774 décès. Contrairement à la première épidémie où Pékin avait tenté de cacher la vérité, les autorités chinoises ont, cette fois, joué la transparence, communiquant très rapidement ce «cas suspect» à l'OMS et aux pays de la rég