Menu
Libération

Chine: le cas suspect de Sras frôle le cas confirmé

Article réservé aux abonnés
publié le 3 janvier 2004 à 21h39

Pékin de notre correspondant

La question a été posée, jeudi, par un quotidien de Canton : «Pourquoi est-il si difficile de déterminer si c'est le Sras ?» Depuis une semaine, un homme de 32 ans est hospitalisé dans cette ville du sud de la Chine, classé «cas suspect» de pneumopathie atypique : s'il devenait «cas confirmé», ce serait le premier signe d'un retour du syndrome respiratoire aigu sévère. Mais la confusion règne. On ne sait pas avec certitude si l'homme a été contaminé par le virus...

Vendredi, on se rapprochait d'un verdict positif : «Les résultats d'un test de neutralisation indiquent que le patient pourrait avoir été légèrement exposé au coronavirus du Sras à un certain moment, mais il est impossible de déterminer quand», indiquait l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). L'agence de presse officielle Chine nouvelle était plus précise : selon Xu Ruiheng, directeur adjoint du centre de contrôle des maladies de Canton, après analyse d'un prélèvement effectué dans la gorge du patient, les séquences de trois gènes sont à 99 % identiques à celles de trois gènes du virus du Sras publiées par la banque génétique internationale. D'autres prélèvements sont analysés dans deux laboratoires de Hongkong, les résultats ne seront pas connus avant plusieurs jours. Il n'existe toujours pas de moyen infaillible de savoir si un patient est bien atteint du Sras ou s'il souffre d'une pneumonie, courante en cette saison. Le mystère de ce malade reste donc entier, car les 42 personnes