Pékin, de notre correspondant.
C'était donc bien le Sras. L'homme de 32 ans hospitalisé à Canton et considéré jusqu'alors comme «cas suspect» de pneumopathie atypique, a été confirmé hier, après bon nombre d'analyses contradictoires : il a été contaminé par le virus qui avait sévi au printemps dernier. Le gouvernement chinois et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) l'ont annoncé, sur la base d'analyses «indépendantes» effectuées à l'étranger. Mais Pékin comme l'OMS se veulent rassurants : «Un cas confirmé de Sras ne constitue pas un danger immédiat pour la santé publique», estime l'organisation. Un autre cas suspect a été annoncé hier, aux Philippines, chez une femme arrivant de Hongkong. Mais il est possible, dans un contexte de vigilance accrue, que toute personne ayant des symptômes grippaux soit considérée comme «suspecte».
La population chinoise n'a pas montré d'inquiétude après l'annonce d'hier, d'autant qu'aucune des personnes ayant approché le patient de Canton n'a semble-t-il été contaminée. Dix-sept d'entre elles restent en quarantaine, mais une trentaine d'autres en ont déjà été libérées. En fait, selon Zhong Nanshan, un expert chinois du Sras, le virus pourrait avoir muté depuis la première épidémie apparue dans la province de Canton en novembre 2002 et disparue à l'été. Les résultats des analyses montrent une grande similarité entre la séquence génétique du coronavirus du cas de Canton et celle prélevée sur des civettes, cet animal sauvage dont la chair est t