En mai dernier, afin de limiter la pollution sur leur île, les Corses ont majoritairement voté pour les cabas consignables à la place des traditionnels sacs de caisse. En septembre, c'était Roselyne Bachelot, ministre de l'Ecologie et du Développement durable, qui s'énervait : «Ne peut-on se passer de ces sacs gratuits donnés généreusement aux caisses de nos distributeurs ?» Probablement pas dans l'immédiat : il s'en distribue 15 à 17 milliards chaque année en France... Mais les industriels de la plasturgie ont saisi le message : dès novembre, une dizaine d'entreprises de la Haute-Loire et de la Loire, à l'origine de près de la moitié des 800 000 tonnes de films plastique produits annuellement en France, initiaient un programme de recherche sur des sacs «à vieillissement accéléré».
Composés de polyéthylène, un dérivé du pétrole, non-biodégradable, les sacs plastique ont une durée de vie qui varie, selon les sources, d'une à plusieurs centaines d'années... Trop longue, en tout cas, au regard de l'impact environnemental. Lorsqu'ils sont abandonnés dans la nature, les sacs, sources de pollution visuelle, mettent aussi en péril nombre d'animaux (oiseaux, vaches ou dauphins) qui s'étouffent en tentant de les ingurgiter.
Cofinancé par la direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement (Drire) et le conseil régional d'Auvergne pour un budget total de 141 000 euros, le programme de recherche a été confié au centre national d'évaluation de photoprotection (Cne