Les antinucléaires ont entamé leur tour de chauffe. A dix jours d'une manifestation nationale contre le futur réacteur nucléaire EPR et à quelques semaines de la sortie de la loi sur l'énergie, les initiatives fusent de toutes parts pour mobiliser les Français contre un projet qui fait presque l'unanimité contre lui... mais qui laisse de glace.
Sainte-Roselyne. Hier, deux conférences de presse ont donné le coup d'envoi. Composé de 650 associations écologistes, le réseau Sortir du nucléaire a appelé à manifester le 17 janvier contre la relance du nucléaire en France. Pour les anti, toutes les productions d'énergie ont des inconvénients, mais ceux du nucléaire leur semblent «intolérables». La date de la manifestation n'a pas été choisie au hasard : ce sera le jour de la Sainte-Roselyne. «Une façon d'inviter notre ministre de l'Ecologie à venir retourner sa veste de tailleur avec nous», a ironisé Stéphane Lhomme, coordinateur du réseau, évoquant la neutralité bienveillante affichée par la ministre de l'Ecologie et du Développement durable vis-à-vis du nucléaire («C'est quand même la seule ministre de l'Ecologie en Europe qui est pour le nucléaire»).
Hasard de calendrier ? La toute jeune association Respire avait, elle aussi, convoqué les journalistes pour présenter ses conclusions sur «L'enjeu décisif de l'EPR». «Lancer ce réacteur est un mauvais choix pour les pro comme pour les antinucléaires», a ainsi résumé Pierre Radanne, ex-patron de l'Agence de l'environnement et de la maî