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Libération

Vent de panique en Norvège

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Une partie de l'économie du pays repose sur l'aquaculture.
publié le 10 janvier 2004 à 21h52

Stockholm (Suède), de notre correspondant.

Les Norvégiens sont sonnés. L'article de Science fait souffler un vent de panique dans ce petit pays où l'aquaculture a pris un rôle prépondérant en à peine trente ans. La Norvège est le premier producteur mondial de saumons d'élevage (450 000 tonnes en 2002) et l'aquaculture représente la deuxième industrie exportatrice du pays, derrière le pétrole et le gaz. Si les consommateurs décident de boycotter le saumon, un pan de l'industrie norvégienne va boire la tasse, menaçant 20 000 emplois. «Tout ce que nous pouvons dire, affirme Kjersti Pruheim, de la Fédération norvégienne de l'aquaculture, c'est qu'il faut que nous puissions nous reposer sur les conclusions de nos administrations nationales chargées de contrôler la sécurité alimentaire. Or, en Norvège, elles sont claires : il est sain de manger du saumon d'élevage. Tant que nous sommes sûrs de leur travail, nous n'avons rien à craindre.»

L'Institut norvégien de recherche sur l'alimentation à base de produits marins (Nifes), en première ligne, se veut rassurant. «Les données présentées par les chercheurs américains ne sont pas nouvelles», affirme Anne-Katrine Haldorsen, une chercheuse du Nifes, qui ajoute que le niveau des substances potentiellement dangereuses demeure largement en dessous du plafond autorisé à la fois par l'Union européenne et l'Organisation mondiale de la santé.

«Le rapport américain est tout à fait pertinent», rétorque Kare Olerud, coordinateur de la section norvég