Une île submergée par un cyclone, cela n'a rien d'exceptionnel. Sauf que ces phénomènes extrêmes pourraient s'intensifier avec le réchauffement climatique, hypothéquant l'avenir de ces bouts de terres. Le 6 janvier, le cyclone Heta a causé la mort d'une personne en balayant l'île de Niue, un minuscule rocher perdu au sud du Pacifique, à 2 400 kilomètres au nord-est de la Nouvelle-Zélande (qui assure sa défense et ses affaires internationales). Des vagues de plusieurs dizaines de mètres de hauteur ont submergé les terres, tandis que les rafales de vent, proches des 300 km/h, ont ravagé les cultures de fruits et de vanille. La plupart des habitations et des infrastructures de la capitale, Alofi, n'ont pas résisté. Près de 1 500 personnes vivent encore sur cet ancien atoll tropical d'une superficie de 260 km2, dont la circonférence ne dépasse pas 65 kilomètres. Des milliers d'autres ont choisi ces dernières années de s'exiler dans les territoires voisins.
Exode. De passage en Nouvelle-Zélande au moment de la catastrophe, le Premier ministre, Young Vivian, craint que les habitants de l'île optent pour l'exode plutôt que pour la reconstruction. «Les tempêtes tropicales pourraient se multiplier et s'intensifier à l'avenir, explique David Viner, de l'unité de recherche sur le climat de l'université de Norwich (Grande-Bretagne). Les îles ou les atolls sont donc très vulnérables. Soit parce qu'ils vont subir de plus en plus de tempêtes, décourageant ainsi les populations. Soit parce q