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Libération

En réaction contre l'atome

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publié le 17 janvier 2004 à 22h06

Le premier kilomètre se fera à reculons. La manifestation nationale «contre les nouveaux réacteurs nucléaires» qui se déroule samedi à Paris (1) veut frapper les esprits. La gymnastique du premier kilomètre symbolisera le retour en arrière qu'effectuera la France si elle décide de relancer son programme nucléaire en construisant l'EPR, le nouveau réacteur est censé faire la jonction entre les réacteurs vieillissants du parc actuel, et ceux de la génération future, attendus pour 2030.

Anesthésiée. C'est le réseau Sortir du nucléaire, composé de plus de 600 associations françaises et européennes, qui a appelé à manifester le jour de la Sainte-Roseline (clin d'oeil ironique à la ministre de l'Ecologie, Roselyne Bachelot). Coordonné par Stéphane Lhomme (lire ci-contre), ce réseau reste le seul organe résolument antinucléaire en France. Anesthésié par la toute puissance du nucléaire en France, le mouvement peut-il encore mobiliser sur les choix énergétiques du pays ? Les associations écologistes (Greenpeace, WWF, les Amis de la Terre...) seront du cortège, mais les partis politiques vont éviter de s'afficher avec un mouvement encore assimilé à «une bande de zozos chevelus» selon un physicien. Des personnalités des Verts, de la LCR et de certains syndicats seront présentes, mais les socialistes se sont gardés d'appeler à défiler. Le battage des antinucléaires suffira-t-il à rassembler 10 000 personnes, seuil en deçà duquel la manif sera considérée comme un échec ?

La militance contr