Bruxelles (UE) correspondance
L'Europe aime cultiver sa bonne conscience environnementale, mais, pour passer aux actes, c'est autre chose. Plus de la moitié des Etats membres ne respectent pas la législation communautaire sur la qualité de l'eau et sur les déchets. La Commission européenne a donc décidé, la semaine dernière, de taper du poing sur la table en lançant des procédures d'infraction tous azimuts à l'encontre des mauvais élèves.
L'exécutif européen a annoncé, mardi dernier, qu'il engageait des poursuites judiciaires à l'encontre de huit Etats (la France, la Grèce, les Pays-Bas, la Belgique, le Portugal, l'Espagne, l'Allemagne et l'Irlande) pour non respect de la législation communautaire sur la qualité de l'eau. Rebelote, jeudi dernier, en annonçant qu'il poursuivait six Etats (la France, l'Italie, l'Espagne, la Grèce, le Royaume-Uni et le Luxembourg) devant la Cour de justice des communautés européennes pour manquement à la législation sur les déchets.
Bruxelles n'a pas l'intention de laisser faire ce laxisme environnemental. Comme l'a souligné la commissaire chargée de l'Environnement, Margot Wallström, s'agissant de la qualité de l'eau : «Les infractions dont ces pays se rendent coupables risquent d'entraîner la pollution de rivières, de lacs et d'eaux côtières, ce qui, à terme, pourrait constituer une menace pour la santé publique.» D'autre part, ces législations ne datent pas d'hier et les Etats ont eu largement le temps de les transposer. Par exemple, la directi