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Libération

Les autorités chinoises en première ligne

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Elles veulent éviter tout flottement, comme lors de la pneumopathie atypique.
publié le 29 janvier 2004 à 22h22

Pékin de notre correspondant

Vingt-quatre heures après avoir reconnu que le virus de la grippe du poulet avait gagné la Chine, les autorités ont pris des mesures énergiques pour éviter toute impression de flottement comme lors de l'épidémie du Sras. Le président Hu Jintao, en visite en France, et le Premier ministre Wen Jiabao, sont apparus à la télévision pour mobiliser les responsables locaux contre l'épidémie, en exigeant qu'elle soit «éradiquée dès son apparition afin d'empêcher qu'elle se diffuse ailleurs». L'an dernier, il avait fallu plusieurs mois avant que les plus hautes autorités du pays montent en première ligne contre la pneumopathie atypique.

Quarantaine préventive. Le virus H5N1 est apparu dans trois provinces voisines l'une de l'autre, mais dans des localités éloignées de plusieurs centaines de kilomètres : le Guangxi, situé à la frontière vietnamienne, et, plus au nord, le Hunan et le Hubei. Dans les trois cas, des élevages de canards et de poulets ont été infectés mais, jusqu'ici, aucune contamination à l'homme n'a été officiellement déclarée. Le propriétaire de l'un des élevages a été placé sous surveillance médicale, et tous les employés des fermes concernées ont été mis en quarantaine préventive. L'abattage systématique de dizaines de milliers de canards a été ordonné, et les forces de l'ordre ont mis en place des cordons sanitaires autour de chaque exploitation. On a ainsi pu voir à la télévision des hommes en combinaison blanche jeter dans une tranchée d