L'épidémie de grippe du poulet ne cesse de s'étendre en Asie. Le bilan humain, qui atteint aujourd'hui huit morts dont sept enfants, pourrait s'alourdir après l'annonce vendredi par la Thaïlande de quatre nouveaux cas suspects et surtout l'évocation par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) d'un phénomène plus vaste en Chine que ce qui a été admis par Pékin.
Trois provinces chinoises sont désormais touchées par le virus : le Guangxi (frontalière avec le Vietnam où le virus a fait six morts), le Hubei et le Hunan. Par ailleurs, des cas suspects ont été découverts dans trois autres régions, le Anhui, le Guangdong (Canton) d'où était partie l'année dernière l'épidémie de Sras , et même une banlieue de Shanghai, la capitale financière du pays. Les experts sanitaires n'ont qu'une peur, c'est que le pays le plus peuplé du monde et ses très nombreux élevages de poulets ne deviennent un incubateur géant pour le virus. Dans la province de Canton, par exemple, personnes et animaux vivent côte à côte ce qui accroît la possibilité d'une combinaison du virus avec la grippe humaine. Une telle combinaison pourrait déboucher sur une épidémie mondiale, préviennent les experts depuis le début de la semaine.
Devant l'évolution rapide du phénomène, la FAO, l'organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture, a exprimé sa préoccupation vendredi, estimant que l'abattage massif des volailles, indispensable pour éradiquer la maladie, ne progressait pas assez vite. «Le problème de la c