Enfin dans les clous ! Pour la première fois, la France devrait bientôt annoncer qu'elle a respecté, en 2003, l'obligation de visiter au moins un quart des navires étrangers faisant escale dans ses ports, conformément à une directive européenne de 1995 destinée à éradiquer les bateaux poubelles. Ces dernières années, la France pays de départ de l'Erika avait écopé du statut de bon dernier de l'Union. Ses taux de contrôle (10 % en 2000, 9,6 % en 2001) lui avaient même valu une procédure devant la Cour européenne de justice.
Mais elle a redressé la barre. Pour l'année 2003, les chiffres du secrétariat d'Etat à la Mer annoncent un taux de contrôle de 30,5 %. Indéniablement leur nombre a progressé, passant de 558 en 2001 à 1 770 en 2003. Ce beau score laisse toutefois nombre d'observateurs sceptiques... D'abord parce que la France, si elle suit au jour le jour le nombre d'inspections, ne possède pas de statistiques en temps réel sur le nombre de navires qui font escale dans ses ports. Elle calcule par ailleurs son taux d'inspections par rapport à une prévision faite en début d'année.
Pincettes. «C'est la moyenne de ces dernières années», affirme la Direction des affaires maritimes. Mais «cela oblige à prendre les chiffres avec des pincettes», nuance le responsable d'un des quinze centres de sécurité hexagonaux : «Dire par avance combien de navires vont escaler dans chaque port, c'est comme si les Galeries Lafayette disaient en début de journée combien de clients allaient entre