Le bilan humain de la grippe aviaire s'est encore alourdi, hier, avec le décès d'une adolescente au Vietnam ce qui porte à 16 le nombre de morts , et l'annonce de plusieurs cas suspects en Thaïlande. Dans les élevages, la maladie progresse également : la Chine a annoncé que le virus touchait une treizième région du pays. Face à cette épizootie sans précédent 50 millions de bêtes en sont mortes ou ont été abattues , des experts vétérinaires mondiaux, réunis à Rome, ont préconisé une vaccination «ciblée» des volailles dans les pays d'Asie touchés par la grippe aviaire, afin d'établir un cordon sanitaire pour enrayer le mal. Six questions pour cerner l'avenir de ce fléau des basses-cours.
D'où vient la grippe aviaire ?
Egalement appelée «peste aviaire» ou «grippe du poulet», cette maladie des oiseaux identifiée depuis 1880 se manifeste par une chute de ponte, des hémorragies internes fatales ou une mort subite. Elle est due au virus de la grippe (influenza) qui envahit les cellules de la trachée, mais aussi, chez ces animaux, celles de l'intestin. Ainsi, les oiseaux contaminés le disséminent non seulement par les voies aériennes mais aussi, et surtout, par leurs excréments.
Quelle différence entre ce virus et celui qui frappe l'homme d'ordinaire ?
Aucune, à l'exception de quelques variations génétiques. Le virus qui sévit aujourd'hui chez les volailles asiatiques appartient à un «sous-type» (H5N1) du virus influenza, différent de ceux qui circulent actuellement dans les popul