Deux milliards de personnes dans le monde n'ont pas accès à l'énergie. Elles habitent dans les pays du Sud, grandes zones d'ombre où la vie s'arrête à l'heure où le soleil se couche. Pas d'électricité. Donc pas de développement sanitaire, social ou économique. Des enjeux tels que ONG, industriels et gouvernements ont décidé de réagir. Tous réfléchissent au meilleur moyen de convaincre la fée électricité de se pencher sur le berceau de ces populations oubliées des grands réseaux. La question sera au centre des débats qui se tiendront aujourd'hui et demain à Paris, dans les locaux de l'Unesco, lors du premier sommet mondial des technologies de l'énergie.
Zones rurales. Deux grandes options sont possibles. Tirer des lignes à haute tension pour raccorder les habitations à un réseau central, sur le modèle occidental, ou faire du «décentralisé», c'est-à-dire installer des sources d'énergies autonomes (groupes électrogènes, panneaux photovoltaïques, minicentrales hydrauliques, etc.). Si le modèle centralisé reste le plus compétitif pour les zones urbaines et périurbaines, le décentralisé prend tout son sens dans les zones éloignées et rurales. Dans les villes, le réseau permet de répondre à une demande en énergie plus importante et de réduire les outils de production. «C'est ce qu'on appelle le principe de "foisonnement", précise Cédric Philibert, de l'Agence internationale de l'énergie. Les usagers n'ont jamais besoin d'énergie au même moment, les variations sont donc lissées.» Mai