Poursuivre les abattages de volailles, à tout prix, pour en finir avec la grippe du poulet : tel est l'appel lancé hier par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Union européenne à l'Asie principalement à la Thaïlande et au Viêt-nam. Ces deux pays, où le virus H5N1 a déjà fait 19 morts, ont en effet décidé d'alléger leur dispositif de prophylaxie. Pour réduire l'impact économique de l'épizootie, Bangkok a levé les mesures de quarantaine préconisées par l'Organisation mondiale de l'alimentation (FAO), tandis que Hanoï a annoncé l'arrêt de sa politique d'abattage systématique dans un rayon de 3 kilomètres autour des foyers d'infection. «Si nous continuons à détruire la volaille, il sera difficile pour le secteur de s'en remettre», justifie le ministre de l'Agriculture.
Ces décisions ont suscité l'agacement du commissaire européen à la Santé qui a réaffirmé, hier, que l'embargo européen sur les importations de poulets thaïlandais ne serait pas levé tant que la FAO n'aurait pas achevé son étude de terrain. «L'économie et l'agriculture pèsent trop lourd dans les décisions prises par les gouvernements. Il faudrait porter plus d'attention au risque encouru par les humains», a renchéri un responsable de l'OMS.
Tandis que l'Asie est accusée de légèreté, les Etats-Unis ont confirmé hier qu'un second poulet était atteint de grippe aviaire dans l'Etat du Delaware. Et l'OMS tient une communication chaotique sur les risques du virus. Revenant sur le cas des deux soeurs contaminée