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Libération

L'Europe a enclenché le dispositif d'alerte.

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Les Etats membres se disent capables de diagnostiquer un cas suspect en 5 à 7 heures.
publié le 20 février 2004 à 23h15

Bruxelles (UE), correspondance.

Précaution, surveillance et vigilance. L'Union européenne (UE) veut être prête à faire face à une éventuelle contamination du Vieux Continent par l'épidémie de grippe du poulet qui sévit en Asie et qui a déjà fait 22 morts. A la demande insistante de la France, la présidence irlandaise de l'UE a organisé, le 12 février, un dîner des ministres de la Santé de l'Union pour faire le point sur les menaces présentées par l'épidémie avec, comme principale préoccupation, le cas où le virus animal muterait en un virus susceptible d'affecter l'homme.

Si aucune preuve n'existe à ce jour d'une transmission d'homme à homme du virus, le commissaire à la Santé, David Byrne, a annoncé que l'exécutif européen allait, tout de même, «examiner de façon urgente la question-clé de la disponibilité de vaccins et d'antiviraux». Les experts des Etats membres doivent dresser un état des lieux d'ici juin. Les ministres ont tous marqué leur volonté de coordonner leurs actions. «Nous sommes convaincus qu'il faut un échange d'informations pour agir de façon coordonnée», avait déclaré à la sortie le ministre français, Jean-François Mattei. Faisant le point sur les dernières nouvelles recueillies dans le cadre du Réseau européen d'alerte rapide, David Byrne avait indiqué que tous les Etats membres étaient confiants dans leurs capacités à diagnostiquer un éventuel cas suspect de grippe dans un délai de cinq à sept heures. Quant aux contrôles ou filtrages des voyageurs en proven