Beaucoup de déclarations, aucune décision concrète... A Kuala Lumpur (Malaisie), la septième conférence des signataires de la Convention sur la biodiversité, enfantée lors du Sommet de la Terre de Rio, en 1992, s'est terminée vendredi. Le scepticisme qui entourait cette réunion au début a carrément viré à la déception. Scientifiques et représentants d'ONG partagent globalement ces sentiments : aligner des chiffres sur les espèces menacées de disparition et déplorer la perte de diversité du vivant ne suffit pas.
«Générosité». «Ce qui était prévisible est arrivé, déplore Sébastien Moncorps, de l'UICN, l'Union mondiale pour la nature. Il y a un vrai problème de fonctionnement de cette Convention : nous avons des déclarations d'intention et aucun engagement.» Même état d'esprit chez Greenpeace : «Cette convention est généreuse mais il n'y a pas de processus contraignant, souligne Ludovic Frères. Il faut un travail politique très fort en amont pour faire accepter les décisions, mais il reste très faible.»
Ainsi, les ministres de l'Environnement de 74 pays réunis jeudi dans la capitale malaisienne ont renouvelé leur promesse de freiner d'ici à 2010 la disparition d'espèces, mais sans prendre de mesures. Il n'y a que Roselyne Bachelot pour parler d'«avancées notables», sans préciser lesquelles.
L'Union européenne a une fois de plus invité les Etats-Unis à rejoindre les efforts internationaux, la commissaire européenne à l'Environnement, Margot Wallstrom, pointant qu'il était bien de c