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Libération

La transmission du VIH de la mère à l'enfant bientôt bridée

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publié le 13 mars 2004 à 23h44

Chiang Maï (Thaïlande) envoyé spécial

Une équipe de chercheurs internationaux, basée dans le nord de la Thaïlande, a réduit de façon spectaculaire la transmission du virus du sida de la mère à l'enfant, grâce à une nouvelle combinaison médicamenteuse administrée à la femme enceinte, puis à son enfant après la naissance. «Avec ce traitement, chez des mères allaitant artificiellement leur enfant, les infections pédiatriques pourraient être pratiquement éradiquées», indique Marc Lallemant, directeur de ce programme de recherche clinique et spécialiste du sida de l'enfant. En l'absence de tout traitement, le taux de transmission périnatale du virus de la mère à l'enfant est de 35 %. Ce risque est réduit à moins de 2 % grâce à la combinaison médicamenteuse qui associe à un traitement par zidovudine (AZT), débutant à partir de la 28e semaine de grossesse, la prise d'une dose unique de névirapine au début du travail d'accouchement et d'une seconde dose pour l'enfant, peu après la naissance.

Ce résultat est le fruit d'une recherche entamée en Thaïlande depuis 1997, sous l'égide de l'Institut français de recherches pour le développement et du ministère thaïlandais de la Santé, avec le soutien, entre autres, des universités de Chiang Maï et de Harvard et de l'Agence nationale de recherches sur le sida. Lors de la dernière phase, bouclée fin 2003, ce traitement a été testé sur 1 844 femmes enceintes réparties dans tout le pays. Le ministère thaïlandais de la Santé l'a d'ores et déjà adop