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Libération

CO2 : les Quinze en retard sur leur copie

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publié le 31 mars 2004 à 0h01

La bourse européenne du gaz carbonique n'est pas née qu'elle a déjà du plomb dans l'aile. Aujourd'hui, les Quinze devaient remettre leurs plans allouant les droits à émettre du dioxyde de carbone (CO2) à leurs industriels. Mais aucun Etat ne devrait respecter cette date limite.

Ratifié par l'UE (1), le protocole de Kyoto prévoit une réduction globale de 8 % de ses rejets de CO2 entre 1990 et 2012 pour lutter contre le réchauffement climatique. En France, moindre émetteur en raison de son parc électronucléaire, les émissions ne doivent pas avoir augmenté entre 1990 et 2012. L'Allemagne, gros émetteur avec son parc de centrales à charbon, doit, elle, réduire ses émissions de 21 %. Dans ce cadre, l'Union européenne prépare un marché des droits d'émission du CO2 qui entrera en vigueur le 1er janvier 2005. Les mauvais élèves pourront acheter des droits à polluer auprès des bons, qui font mieux que leur quota (lire ci-contre).

Le niveau des quotas de CO2 et leur évolution ont fait l'objet d'intenses pressions de la part des industriels. En France, le Medef réclamait une hausse de 18 % entre 2002 et 2007, considérant sans doute qu'un niveau élevé de pollution est signe de bonne santé économique. Si le plan national français n'est pas prêt (hier, le ministère de l'Ecologie était aux abonnés absents), il prévoirait une... hausse des émissions de CO2 entre 4 % et 14 % (si Bercy gagne), et ne toucherait que 700 sites industriels, à peine plus qu'en Finlande. En Grande-Bretagne, 2 300 sit