Washington, de notre correspondant.
Si cela permet de faire baisser le prix de l'essence, un peu plus de pollution ne peut pas, électoralement parlant, faire de mal. C'est le raisonnement que caresse l'administration Bush, qui s'apprête à mettre entre parenthèses des normes sur la qualité de l'essence afin de calmer le prix à la pompe.
Le prix de l'essence ayant grimpé en flèche à la suite de la décision de l'Opep de réduire sa production, le sujet s'est installé au coeur de la campagne électorale. Dans des spots télé, Bush a tenté de prendre les devants en accusant John Kerry de vouloir augmenter les taxes sur l'essence.
Le sénateur du Massachusetts a démenti et constaté que les prix avaient grimpé de 11,5 % depuis que Bush était à la Maison Blanche. Lors d'une audition, mercredi, au Congrès, le représentant démocrate du Massachusetts, Edward Markey, a apostrophé rudement le secrétaire à l'Energie, Spencer Abraham : «L'Opep est en train de tourner les Etats-Unis en dérision !» a-t-il lancé. Spencer Abraham ne lui a pas répondu, mais il a indiqué qu'un assouplissement de la réglementation était envisagé.
Deux Etats, la Californie et New York, ont demandé à l'Agence américaine pour l'environnement (EPA) de les exempter, cet été, de certaines normes concernant l'essence. Normalement, les Etats sont obligés de vendre de l'essence mélangée avec de l'éthanol (tiré de la fermentation de végétaux) ou un autre additif, le MTBE (éther de méthyle et de butyle tertiaire), l'un et l'autre p