La route tue davantage les pauvres. Et chez eux. Voilà les conclusions d'un rapport publié aujourd'hui à l'occasion de la Journée mondiale de la santé, consacrée aux accidents de la route et à leur prévention. 90 % des tués (piétons, cyclistes, cyclomotoriste, automobilistes ) en 2002 vivaient dans des pays à faibles ou à moyens revenus. Avant-hier, dans la province iranienne du Khorasan, 29 personnes sont mortes dans la collision d'un bus avec un camion-citerne. Avec plus de 20 200 morts ces neuf derniers mois, l'Iran détiendrait le record du monde des morts sur les routes. Les statistiques mondiales donnent des frissons : en 2002, 1,18 million de personnes auraient disparu dans des accidents de la route, selon le rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de la Banque mondiale.
Chez les riches, on a plus fait pour la sécurité routière depuis les années 60, et la courbe des morts entre 1975 et 1998 a diminué de 27 % aux Etats-Unis et de 63 % au Canada. Dans la même période, elle augmente de 44 % en Malaisie et de 243 % (!) en Chine. Si rien n'est fait, elle pourrait croître de plus de 80 % dans les pays à revenus faibles et diminuer de 30 % dans ceux à hauts revenus. D'ici à 2020, les accidents de la circulation feront partie des principales causes de décès à l'échelle mondiale.
Soins prolongés. Qui sont les plus touchés ? Piétons, cyclistes et cyclomotoristes sont en tête dans les pays à faibles revenus. Et gare aux accidents lourds : une étude récente effectuée