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Libération

La France veut sortir du bois tropical

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publié le 8 avril 2004 à 0h09

C'est sur un sujet emblématique ­ la protection des forêts tropicales, le principal réservoir de biodiversité de la planète ­ que Serge Lepeltier, le nouveau ministre de l'Ecologie et du Développement durable, a fait sa première communication officielle, hier, en Conseil des ministres. Emblématique du développement durable, car la préservation de ce patrimoine imbrique des enjeux environnementaux, économiques et de protection des populations autochtones. Emblématique pour la France, qui est à la fois le seul pays industrialisé à posséder un gros patrimoine forestier tropical (huit millions d'hectares outre-mer, dont l'essentiel en Guyane) et le plus gros importateur européen de bois tropicaux.

Offre limitée. Le plan d'action du gouvernement annoncé hier présente deux volets essentiels. D'abord, la lutte contre l'importation de bois exploité illégalement, à travers des contrôles douaniers renforcés, mais aussi les achats publics. L'Etat s'engage, par une circulaire qui sera remise fin juin aux ministères, à acheter 100 % de bois écocertifiés en 2010, avec une étape intermédiaire à 50 % en 2007. Ce serait une énorme avancée. Aujourd'hui, alors qu'un quart du bois tropical importé en France va aux marchés publics, «1 à 2 % seulement sont certifiés» comme provenant de forêts gérées dans le respect de l'environnement, estime un conseiller technique du ministre. Il faut dire que l'offre de bois écocertifié est très limitée : seulement 1 % des forêts mondiales sont certifiées FSC (F