Changement de forme mais pas de fond au ministère de l'Ecologie et du Développement durable. Serge Lepeltier a convié hier les journalistes à la présentation de son calendrier. Lyrique, le ministre a rappelé la difficulté de la tâche : «L'évolution de la planète est comme l'avancée d'un paquebot, il est très difficile de lui faire changer sa route.» En clair, la nouvelle équipe n'est pas là pour amorcer des virages à 180 degrés sur les questions environnementales, l'énergie ou la gestion des déchets. Il souhaite que les problèmes environnementaux changent d'échelle et que l'on passe d'«une écologie de proximité à une écologie globale». Si le réchauffement climatique et la protection de la biodiversité se traitent désormais à l'échelle internationale, le ministre veut y défendre une France exemplaire... qui est loin de l'être.

«Approfondi». Serge Lepeltier a donc du pain sur la planche. Cela commence par la tant attendue présentation du Plan climat 2003 (reporté trois fois et qui sera renommé par la force des choses), que le ministre promet pour la première quinzaine de juillet. Ce plan, censé fixer les moyens d'atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre imposés par le protocole de Kyoto, est l'objet de difficiles arbitrages entre le ministère de l'Ecologie et ceux de l'Industrie, de l'Agriculture et des Transports. La nouvelle équipe veut y mettre sa patte, en renforçant les mesures à prendre dans les deux secteurs les plus émetteurs, les trans