Nucléaire et fiscalité. Ce sont les armes du gouvernement pour fournir l'énergie dont la France a besoin. C'est ce qu'a expliqué Nicolas Sarkozy hier à l'Assemblée nationale, lors du débat d'orientation sur l'énergie, tandis que les associations écologistes manifestaient à l'extérieur.
Le nucléaire, c'est la future filière EPR, dont un réacteur sera construit en France, a confirmé Sarkozy. Vu du gouvernement mais aussi du Parti communiste et de nombreux socialistes, c'est l'arme fatale contre l'effet de serre, quand la Belgique et l'Allemagne ont fait le pari de sortir de la filière radioactive tout en réduisant leurs rejets de gaz à effet de serre. «C'est un déni de démocratie, expliquait hier soir le député Verts Yves Cochet. On annonce d'abord la relance du nucléaire, et on débattra plus tard d'une loi sur l'énergie.» L'ex-ministre de l'Environnement a fustigé les propos «mensongers du gouvernement mais aussi de certains députés de gauche à propos de l'indépendance énergétique qu'apporte le nucléaire : l'uranium est importé».
Sarkozy n'a pas oublié les sources renouvelables, réaffirmant qu'elles doivent fournir 21 % de l'électricité française en 2010 contre 15 % aujourd'hui. Le ministre a insisté sur le rôle de l'éolien, notamment au large des côtes, tout en précisant que son essor ne doit pas donner lieu «à des rentes excessives ou à des rejets par les populations concernées». «Pour la priorité à l'off-shore, on est d'accord, souligne Yves Cochet. Mais il faut garder raiso