Kaysersberg, Fessenheim envoyé spécial
«Le nucléaire tue l'avenir.» Accrochée au sommet du château médiéval de Kaysersberg (Haut-Rhin), l'énorme banderole vert et noir domine le village et sa vallée. De manière «spectaculaire et symbolique», les Verts Henri Stoll et Jacques Muller, maires de Kaysersberg et de Wattwiller, ont réclamé hier la fermeture de la «casserole» qu'est à leurs yeux la centrale nucléaire de Fessenheim. Stéphane Lhomme, porte-parole du réseau Sortir du nucléaire, affichait un sourire ravi. Au deuxième jour du «Tour de France pour sortir du nucléaire» (qui passe aujourd'hui à Nancy et demain à Bure et à Chaumont), il espérait bien que cette étape alsacienne ferait boule de neige.
Vétérans. La veille, ils étaient 2 500 manifestants à l'applaudir et à tambouriner sur les grilles de la centrale de Fessenheim, à l'issue de la première «marche citoyenne» du tour de France. Il y avait des Français, bien sûr, mais surtout des Suisses et des Allemands, qui formaient le gros des troupes. Des vétérans comme Louis et Marlyse, la cinquantaine, venus à vélo aux portes de la centrale contre laquelle ils manifestaient déjà, il y a trente ans. Mais aussi des jeunes, tels Sebastian et Lina, 18 et 17 ans, venus d'Allemagne avec des tee-shirts bleus de Greenpeace. Des jeunes qui, depuis deux ans, sont de toutes les manifestations contre l'atome. «C'est une nouvelle génération d'antinucléaires», se félicitait l'Alsacien Antoine Waechter, dont le Mouvement écologiste indépendan