Tokyo de notre correspondant
Comment mettre au point un système performant d'observation de la planète ? En 2015, le Système des systèmes d'observation globale de la Terre (Geoss), fruit de milliers d'équipements technologiques reliés entre eux, devra être prêt à fourbir ses armes : des clichés, bilans et analyses clés en main en matière d'environnement, de climat, d'épidémies ou d'énergie. C'est à quoi se sont engagés, hier à Tokyo, les 300 participants du second Sommet de l'observation de la Terre (1) en adoptant un programme de travail de dix ans, qui débutera en 2005.
Venus de 44 pays, dont ceux du G8 et de l'Union européenne, ils ont jeté les bases d'un système qui devrait permettre de prévenir les catastrophes naturelles et de réduire l'impact des épidémies sur l'espèce humaine.
«Même si beaucoup reste à faire sur les plans politique et technique, ce second sommet est un succès», se réjouit le représentant d'un Etat membre du GEO (le Groupe des observations de la Terre). Au sein de ce groupe, visionnaire ou carrément utopique, on est persuadé que «le monde peut devenir meilleur à vivre» si l'on observe mieux, c'est-à-dire «complètement», la Terre depuis l'espace. En harmonisant l'utilisation des satellites, stations terrestres, ballons météo et aéronefs. Et en améliorant l'échange d'informations entre un maximum d'Etats, petits ou grands, et d'agences spatiales.
D'après Michael Leavitt, le patron de l'Agence américaine de protection de l'environnement, l'un des papes du so