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Libération

Hirosaki trie ses déchets sur le volet

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publié le 29 avril 2004 à 0h24

Hirosaki (Japon), envoyé spécial.

Pas une seule poubelle dans le parc historique de la ville, ex-repère de samouraïs disciplinés. A l'entrée du parc, l'explication apparaît, poliment, sur un panneau. «S'il vous plaît, ramenez vos ordures chez vous»... A Hirosaki, on ne badine pas avec les ordures. Championne de l'écologie, cette petite ville du nord de l'archipel a fait de la gestion des déchets ménagers une question de principe. Chaque jour, matin et soir, les habitants trient longuement leurs détritus. Comme ailleurs au Japon, champion du recyclage. Mais à Hirosaki le triage est une affaire de tas. Appliquée en vertu d'un décret : les déchets ménagers doivent être séparés en 14 catégories. Un record national «qui est peut-être mondial», dit-on fièrement à la mairie.

Rituel. Dans les cuisines, le rituel est implacable. Papiers, emballages, boîtes et sacs cartonnés sont méticuleusement triés. Tout comme les bouteilles en plastique remplies d'eau du robinet avant d'être jetées et ainsi bouchonnées (mesure pare-feu et antiodeurs). La presse est elle aussi bâillonnée. Journaux papier et magazines sont ficelés séparément (45 % du papier est recyclé au Japon contre 25 % aux Etats-Unis). Canettes, conserves, spray en aluminium ou bouchons forment d'autres tas. Bouteilles, cylindres en verre et verre coloré (recyclé en calcin coloré pour matériaux de construction) sont séparés. Au même titre que les boîtes d'oeufs, flacons ménagers ou bols plastifiés des soupes instantanées... Ou enc