Pierre Schapira, vice-président du Conseil économique et social et adjoint au maire de Paris chargé des relations internationales, participe au congrès fondateur de Cités et gouvernements locaux unis.
Quel est l'intérêt de cette nouvelle organisation internationale des villes ?
L'ONU reconnaît les Etats, les ONG, les conseils économiques et sociaux, la Banque mondiale, le Fonds monétaire international, l'Organisation mondiale du commerce..., mais pas les villes. En fusionnant au sein de Cités et gouvernements locaux unis (CGLU), les entités territoriales vont pouvoir jouer un rôle d'interlocuteur et négocier sur les programmes internationaux avec les bailleurs de fonds.
La CGLU s'apparente-t-elle à une sorte d'ONU des villes ?
Oui, la diplomatie des villes peut et doit être complémentaire de la diplomatie internationale. Elle est directe et concrète, car les élus locaux sont extrêmement pragmatiques. Plus on se rapproche du problème, mieux c'est, et là-dessus les élus locaux ont un langage commun. Toutes les villes ont des problématiques sensiblement identiques, qui touchent à l'environnement, à la santé, à l'assainissement, aux déchets, à la précarité, aux transports. Que ce soit à Bamako, à Pretoria ou à São Paulo, les problèmes se ressemblent.
Les villes peuvent-elles être plus efficaces ?
Oui, car on touche au vécu des populations. Les maires sont à l'avant-poste quand il faut gérer les conflits, quand ils font face au retour de populations réfugiées, mais aussi quand 40 % de